L’échinococcose alvéolaire est une maladie due à un parasite (Echinococcus multilocularis), genre de ténia de quelques millimètres de longueur, qui vit dans l’intestin grêle des carnivores, sans que ceux-ci en soient beaucoup importunés. Ils peuvent s’en guérir spontanément au bout de quelques mois, et être inoculés à nouveau ultérieurement. En France, le principal vecteur de ce parasite est le renard.
Les carnivores porteurs du parasite, rejettent dans leurs excréments un très grand nombre d’œufs microscopiques (cinq centièmes de millimètre) qui sont occasionnellement ingérés par des rongeurs, généralement des campagnols. Les œufs vont libérer dans l’intestin des rongeurs des larves, qui vont migrer vers le foie. Les carnivores qui consommeront ces rongeurs seront à leur tour infectés.
Ce cycle pourra être dévié lorsque les œufs seront absorbés par un organisme non consommé en général par les carnivores comme le renard : ovins, bovins ou êtres humains. Les parasites vont migrer là aussi vers le foie, et dans certains cas vers d’autres organes : poumons, cœur, cerveau. Dans le foie, ils vont provoquer des kystes qui vont évoluer à la longue vers un abcès ou un cancer. Celui-ci est généralement détecté dans sa phase terminale, et est presque toujours mortel à moyen terme (maximum cinq ans). Pendant ce temps, un malade soigné correctement, coûte deux cent cinquante mille euros à la collectivité.
Comme jusqu’à présent, la recherche de l’échinococcose n’a pas été systématique, il est probable que le nombre de victimes est supérieur au nombre de cas répertoriés par les organismes officiels : cinq cent quatre vingt cas en Europe, deux cent quarante en France. Cette maladie est donc actuellement beaucoup plus répandue que la maladie de la vache folle, qui, à juste titre, défraie la chronique, et sur laquelle il faut être vigilant, car elle constitue une menace grave. Toutefois on ne connaît, pour l’instant, bizarrement, aucune réaction des pouvoirs publics. Quelles sont donc les causes de cet apparent paradoxe ? En France, le vecteur principal de la maladie est le renard, dont les populations sont en augmentation importante et rapide, comme le déclare officiellement l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage )
II appartient donc aux éléments les plus responsables de la population, et notamment aux ruraux, de pousser les pouvoirs publics, à modifier leur politique et à prendre les mesures permettant de minimiser les risques.
Il semble que de nombreux cas humains ne soient pas répertoriés, faute d’une sérologique précise, chez des malades ayant évolué vers un cancer ou vers une maladie ressemblant à une cyrrhose ; ou que ces cas ne soient pas portés à la connaissance du public. Il faut espérer que les médecins précisent mieux le diagnostic de ces cas, et que les victimes et leurs familles, en demandant réparation, inciteront les pouvoirs publics et les législateurs, à revenir à une régulation convenable des prédateurs carnivores, contrairement à la politique suivie depuis vingt ans.