Le chat qui divague n’est pas un ami

Les chats sont des animaux de compagnie très appréciés, mais malheureusement ils sont exposés aux abandons ou aux pertes, suite à la négligence des humains. Leur prolifération non canalisée et exagérée les oblige à retrouver leurs mœurs sauvages. Dans un milieu naturel, non soignés, ils sont sujets à de graves maladies transmissibles à l’homme : les zoonoses.

Ces prédateurs provoquent surtout une atteinte grave à la biodiversité ! En France la population de chats errants est estimée à plus de 10 millions d’individus ! Ils déciment chaque année plus d’ un milliard de proies naturelles!

Dans la nature, contrairement à ce que l’on croit, ils ne nous débarrassent pas des  rats qui vivent dans les égouts ou dans des milieux inaccessibles aux chats.

Ce qui oblige, malgré la surabondance des chats errants à avoir recours à des procédés chimiques pour dératiser.

Par contre, ces chats capturent souris, musaraignes, campagnols, lapereaux, petits oiseaux par milliard (ceux que vous agrainez tout l’hiver sur le rebord de votre fenêtre) et en général toute la petite faune sauvage fragile, aidés en cela par la prolifération des prédateurs sauvages qui pullulent dans nos campagnes. Ces chats qui errent dans la nature sont à l’origine de la pollution génétique du chat forestier, espèce protégée présente dans tous les massifs forestier du nord l’est de la France.

A ce sujet, nous rappelons qu’il est interdit de laisser en liberté ses animaux domestiques et que les maires sont tenus de faire respecter la loi.

Article L211-25 du code rural : Les maires prennent toutes dispositions propres à empêcher la divagation des chiens et des chats. Ils peuvent ordonner que ces animaux soient tenus en laisse et que les chiens soient muselés. Ils prescrivent que les chiens et les chats errants et tous ceux qui seraient saisis sur le territoire de la commune sont conduits à la fourrière, où ils sont gardés pendant les délais fixés aux articles L. 211-25 et L. 211-26. Les propriétaires, locataires, fermiers ou métayers peuvent saisir ou faire saisir par un agent de la force publique, dans les propriétés dont ils ont l’usage, les chiens et les chats que leurs maîtres laissent divaguer. Les animaux saisis sont conduits à la fourrière. Aussi, l’article r-622-2 du code pénal punit d’amende la divagation de chats, que ce soit sur la voie publique ou dans la propriété d’autrui.
En effet, on ne peut empêcher quelqu’un de prendre le risque d’être contaminé par des maladies que son chat lui transmet. Mais, il est inadmissible que, nourrissant des chats, on les laisse errer, risquant la contamination du voisinage.  Devant la gravité des faits, il serait urgent que des mesures soient prises. La protection animale ne peut prendre aucune initiative. Seuls les maires ou les vétérinaires le peuvent. Ces maladies méconnues, très graves, au diagnostique incertain, sont malheureusement très courantes.

 

Pour la protection des espèces fragiles , pour éviter que votre chat   « joue » des heures avec sa proie agonisante , pour tous les problèmes générés aux humains par la divagation des chats domestiques et enfin pour le respect du code rural , merci de ne laissez plus sortir votre chat en dehors de chez vous !


Emile Barbier, Protecteur de la nature et de l’environnement

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