Le lapin est indispensable au retour du petit gibier et miser tout sur la facilité du grand gibier est une erreur stratégique majeure pour l’avenir de la chasse ! Que le sanglier vienne à rencontrer des problèmes sanitaires (ce qui ne peut malheureusement qu’arriver, un jour ou l’autre), et, le nombre de permis de chasse s’effondrera … Ce jour là, nos instances regretteront amèrement d’avoir boudé le lapin de garenne, l’Anclatra et son laboratoire de recherches Bio-espace… »
Malgré cela, faute de soutien de la part de nos instances nationales nous sommes aujourd’hui dans l’obligation d’opérer un grand virage.
Pourtant des virus naturels identifiés vaccinent bien certaines populations de lapins !
Pour les puces comme pour le reste, d’abord on nous a considérés comme des gens peu sérieux alors que :
-Nos scientifiques sont diplômés et reconnus par la communauté scientifique internationale !
-Des publications scientifiques validées par des scientifiques extérieurs à notre association, confirment que lorsque la circulation des virus naturels de faibles virulences (Myxomatose et VHD) est permanente dans une population de lapins, elle provoque une immunité forte et durable dans le temps !
Nos instances semblent pourtant encore ignorer tout cela au grand désespoir des chasseurs de petits gibiers !
En 1995, l’ONC travaille gratuitement sur la vaccination orale avec un granulé vaccinant myxo /VHD. Mais le vaccin SG33(notre invention) utilisé dans le granulé, ainsi que tous les virus de la myxomatose sont systématiquement détruits par les sucs de digestion des lapins (tous les virologues de France le savaient !).
À l’époque sans aucune réelle connaissance de la problématique, les ¾ des FDC arrêtent de financer BIO ESPACE et le personnel est licencié !
Puis les ANCLATRA rassemblent des fonds et relance BIO ESPACE !
Ensuite, en 2005, l’ANCLATRA ADCPG organise une pétition que des milliers de chasseurs adressent individuellement au président de la FNC !
Au vu de l’impact, en 2006, la FNC déclare « l’année du lapin ».Deux euros sont prélevés sur l’ensemble des permis pour financer des études !
Bio espace dépose deux projets l’un pour prouver que la puce Xenopsylla n’est pas une espèce invasive, et l’autre, pour financer les derniers travaux de virologie sur les virus naturels qui vaccinent, le recombinant et leur association avec la puce.
Seul le projet d’entomologie est financé avec d’excellents résultats et publications scientifiques. La virologie ne l’est pas pour un prétexte ubuesque ! Le trop-perçu du financement est alors remboursé aux fédérations départementales (près d’un million d’euros).
Quel gâchis !
Pas étonnant puisque dans la revue Nationale de la chasse de novembre 2014, Ferdinand Jaoul affirme à propos du lapin : « Il y a des départements où les présidents de fédé vous disent carrément – mais discrètement bien sûr – qu’ils ne veulent pas du lapin chez eux. Mais ils ne peuvent pas le dire trop fort, parce qu’il vaut mieux que les chasseurs n’entendent pas ce genre de propos !… » D’autre part dans cette même revue, une étude sur la relation entre le nombre de permis et la présence de lapins, prouve le caractère vital de l’espèce pour la pérennité de la chasse ! De plus, quand les lapins disparaissent, les chasseurs de Jeannot ne se reportent pas sur la chasse aux sangliers, ils arrêtent simplement de chasser !
Tous ces tristes constats, objectifs, devraient faire réfléchir les chasseurs de base et pour faire bouger leur fédération…
Non seulement cela, en 2006 le législateur rajoute une contrainte supplémentaire au lâché de lapin (l’autorisation du préfet) mais qui est à l’origine de cet ajout ?
BIO ESPACE survit quand même grâce aux chasseurs et seulement 5 fédérations fidèles !
Mais nous étions dans une impasse :
Peu de soutien, des ennemis bien placés, plus les moyens de payer un laboratoire de virologie, un procédé considéré comme illégal pour certain et naturel pour d’autres. Et donc une incertitude qui nous condamne au silence…
Toute vérité franchit trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant été une évidence. Citation d’Arthur Schopenhauer
Pour toutes ces raisons et pour faire table rase BIO ESPACE vient de fermer ses portes définitivement. Mais nous tenons un extraordinaire projet (cynégétique, environnementale et scientifique) qu’il nous faut maintenant développer en se servant des erreurs du passé.
D’autant plus que la bibliographie permet maintenant (ce ne fut pas toujours le cas) de faire la preuve que nous avions raison, sans avoir à jouer les fanfarons et se mettre en danger.
Ce qui va nous aider considérablement, la menace de la PPA, la reconnaissance du lapin comme maillon central de la chaîne écologique européenne et son classement (UICN) sur la liste rouge des espèces menacées !
La suite, on ne pourra l’écrire que si vous continuez à nous soutenir en adhérant à l’association !
Pascal Harlaut