L’ ANCLATRA ADCPG a guidé la mise en place d’une douzaine de chasses pilotes qui peuvent faire l’objet d’une visite guidée et de stages de formation sur réservation téléphonique auprès de Pascal HARLAUT au 03 26 48 05 10.
Plan de la page :
I – Histoire du temps
II – De zéro à cent lapins en trois ans sur vingt hectares
III – Faisans : une implantation réussie grâce aux poules naines
IV – Perdrix des populations multipliées par 10 en quelques mois
I – Histoire du temps
II y a encore 25 ans, l’ANCLATRA se battait pour le lapin et pour sauvegarder la chasse populaire. Aujourd’hui, avoir du lapin est devenu un luxe ! Dans certains départements, notre jeannot a carrément disparu, emportant avec lui les derniers chasseurs de petit gibier et leurs cotisations fédérales … Mais surtout c’est la possibilité de séduire ces jeunes pour la chasse qui se termine.
Pour avoir du lapin, il faut consacrer du temps pour piéger les prédateurs, pour aménager son territoire, pour protéger les cultures, pour nourrir ses lapins, et enfin pour les vacciner. Or ce temps, c’est de l’argent !
Plusieurs membres actifs de l’ANCLATRA ont créé en France des chasses pilotes pour faire nos propres essais afin d’être performants et surtout incontestables.
Voilà ce qu’il manque à la plupart des associations de défense de petit gibier !
Nous avons aujourd’hui un véritable réseau de belles chasses à lapin dans la moitié nord de la France.
En Somme , en Seine Maritime, dans le Nord, le Pas de Calais, l’Aisne, la Sarthe, la Loire, le Maine et Loire, la Marne, l’Aube, le Loiret, etc. …
Des DVD techniques, qui relatent ces travaux sont faites entièrement par ces hommes de terrain, sont à votre disposition. Nous sommes aussi prêts à vous faire visiter ces territoires.
Aujourd’hui, les chasseurs qui ne voudront pas se mettre au boulot et qui ne consacreront pas quelques euros seront condamnés à court terme. Certains dans nos rangs qui font penser qu’il n’y a rien à faire, que la myxomatose ne tue plus mais plutôt le VHD, et que les renards et autres blaireaux ne mangent que des micromammifères, nous leur disons stop. Il faut choisir le camp de ceux qui réussissent sur le terrain, c’est notre opinion. Car dans nos expériences de presque 30 ans d’âge, nous avons évité à tout prix de tirer des conclusions hâtives et nous avons analysé nos échecs avant de réussir. C’est là le secret de notre réussite. Nous attendons vos finances afin que l’on termine le travail, c’est à dire la culture des calicivirus naturels qui vaccinent les lapins et certainement les lièvres contre le VHD et l’EBHS.
II – De zéro à cent lapins en trois ans sur vingt hectares
Les membres de l’ANCLATRA ADCPG ont choisi de démontrer par l’exemple le bien fondé de leurs méthodes pour obtenir une population de lapin chassable. « Il faut d’abord travailler le biotope et pour cela avoir l’accord du propriétaire » indique Pascal HARLAUT, secrétaire général de l’association et ensuite : « limiter sérieusement les prédateurs ». Nous avons établi avec quelques collègues de l’ANCLATRA ADCPG un réseau de chasses pilotes que nous proposons régulièrement à la visite. Situées dans la Somme, le Nord, la Seine-Maritime, la Sarthe, la Haute-Marne, le Loiret, la Marne, l’Aisne, l’Aube, et le Maine et Loire, ces territoires nous servent de référence, de manière à être incontestable dans notre savoir et nos pratiques.
L’un de ces territoires est logé entre une rivière et son canal latéral. Inondable au 3/4 sur une terre argileuse, ce terrain de vingt hectares était à priori non favorable aux lapins. En effet aucun lapin ne vivait à cet endroit. Les chasseurs ayant loué ce terrain ont d’abord commencé à piéger et à déterrer les renards, mais aussi les blaireaux, grands destructeurs de couvées et de rabouillères. Trois renards et six blaireaux ont été pris au début de l’année. « Penser que quand il n’y a pas de petit gibier, il n’y a pas de prédateur est une erreur de raisonnement ! Les prédateurs sont capables de survivre et de se multiplier en l’absence de petit gibier. Ils deviennent alors omnivores : fruits, racines, graines, chevillards, et passereaux sont à leur menu « .
Ensuite des dizaines de garennes en paille, en bois, en souches, en tas de branches, ont été installées.
Des allées dans le bois seront créées. Une vingtaine d’agrainoirs a aussi été dispersé. Pendant les six premiers mois, aucun lâcher ne fut effectué. En parallèle, un parc de 1500 m2 a été installé pour élever les futurs reproducteurs.
Puisque de nos jours, il est de plus en plus difficile de faire d’importantes reprises de lapins dans la nature. Une centaine de lapins a été lâché en deux ans et depuis plus aucun lâcher n’a été effectué. Les lapins ont tous été enfermés pendant une semaine dans leurs nouvelles garennes à l’aide de cage et de chatière.
Il est très important de faire cela car le taux de survie dépend de la mise en confiance des lapins dans leur nouvel habitat.
Dès les premiers lâchés, malgré le caractère isolé du site, les prédateurs ont afflué. Dans les trois mois qui ont suivi le lâcher, vingt renards, vingt-cinq blaireaux, quatorze martes ont été capturés. Au total en trois ans, plus de deux cents prédateurs ont été attrapés. Aussi dès la première année, les chasseurs ont chassé avec les chiens mais sans tirer de lapin.
La deuxième année, vingt-cinq lapins ont été prélevés et la troisième année, alors que les comptages de nuit annonçaient qu’il y avait environ 150 lapins sur la chasse, soixante-dix lapins furent tués.
Et pour les maladies me direz-vous ? Ces chasseurs gestionnaires sont des adeptes des puces et cela fonctionne bien puisqu’elles propagent et sélectionnent toutes seules les bons virus présents sur le terrain. Il y a peu de perte avec le VHD et la myxomatose, pourtant ces deux maladies sont présentes sur les sites voisins. Cela confirme certaines publications scientifiques approuvées par le professeur Commeyras.
III – Faisans : une implantation réussie grâce aux poules naines
4 à 5 faisans implantés par hectares boisés, c’est le résultat qu’ont obtenu des chasseurs de la Marne avec la méthode poule naine. En fait, l’Anclatra ADCPG a remis à jour sous l’impulsion d’Emile Barbier son président, la plus ancienne des méthodes de repeuplement.
Elle est sans aucun doute la meilleure. Marc Brachet , Anclatra 62, est aussi un adepte puisque dans son GIC de 12 000 hectares , les chasseurs récoltent près de 30 faisans au 100 hectares sans lâché de tir.
Quels en sont les principes de base ? D’abord il faut un biotope qui s’y prête, c’est à dire une alternance de buissons denses ou de culture type maïs/sorgho, et d’allées ensoleillées . Un milieu bocager, une garrigue aménagée, un bois où des coupes régulières sont effectuées, sont d’excellents milieux pour les faisans. Les marais conviennent bien en raison de la densité de la végétation mais pas en raison de la présence d’eau. En fait beaucoup de territoires en France conviennent sans pour autant abriter un seul faisan!
Dans ce petit bois de la Marne de 15 hectares , des coupes de bois ont été faites puis les ronces se sont installées.
2,5 km d’allées ont été crées et sont entretenues régulièrement. Un hectare est consacré à des cultures à gibier (maïs, sorgho, sarrasin, tournesol, millet). Enfin une quinzaine d’agrainoires de 10 litres distribuent du blé toute l’année.
Ensuite c’est un piégeage sérieux qui est mis en place pour réguler les nombreux prédateurs du voisinage. Les voisins de chasse ne piégeant pas, nous sommes condamnés à piéger en permanence, surtout à cause des renards qui vont parfois à plus de 50 km de leur point de naissance pour trouver un bon territoire de chasse ! Les pièges que nous utilisons sont les boîtes tombantes, les cages à corvidés, les belisles, et surtout les collets sans lesquels nous ne pourrions lutter efficacement contre la prolifération et la ruse des renards. En effet, 90 % des renards sont pris au collet, soit près d’une vingtaine par an sur 15 hectares de bois.
Sans cet effort, nos repeuplements seraient réduits à néant. Il faut savoir que nous lâchons presque directement dans la nature les poules naines avec leur progéniture. Nous mettons des œufs de faisans à couver sous des poules naines ou nous faisons adopter des poussins d’un jour à une poule qui couve depuis au moins 15 jours. A quinze jours, trois semaines, la poule et ses petits sont placés pendant une journée dans une mue, dans le bois. Puis 24 heures plus tard, on pose la mue sur des briques afin que les faisandeaux puissent aller et venir sans que la poule puisse sortir. Une semaine après, nous lâchons la poule qui se perchera la nuit avec la compagnie. On récupérera la poule avant la chasse avec des chatières ou des boites tombantes. Cette méthode permet une excellente sédentarisation puisque les faisans ne quittent pratiquement jamais le bois et le taux de survie dépasse les 60 % trois mois après le lâcher. Ce bon résultat est dû à l’implantation des oiseaux très jeunes dans les milieux naturels et la méthode d’élevage quasi naturel. En plus, le coût de revient est faible et 3 m2 suffisent à l’élevage.
L’Anclatra ADCPG vous propose un DVD authentique sur cette technique très intéressante, rendez-vous sur notre boutique.
IV – Perdrix des populations multipliées par 10 en quelques mois
COMMENT RECONSTITUER UNE POPULATION PERDRIX EN QUELQUES MOIS !
Vous n’ignorez pas depuis plusieurs années le déclin de la perdrix grise. Un colloque national a même vu le jour ce printemps à Amiens. Au cours de celui-ci, les intervenants ont démontré encore une fois que la chasse n’est pas responsable de ce déclin mais ce sont surtout les prédateurs (prés de 80% des causes de mortalité), mais aussi dans une moindre mesure, les printemps pourris, et l’agriculture industrielle. Aujourd’hui l’association des chasseurs de lapins et de petits gibiers constate que la plupart des territoires de chasse sont en dessous du seuil de non retour ! Il faut au moins une densité voisine de 20 couples aux 100 hectares pour compenser les pertes ci dessus et pouvoir chasser quand la reproduction est bonne!
Le plan de chasse perdrix préconisé depuis plusieurs dizaines d’années, n’est pas adapté à cette situation ! Fermer la chasse démotive les chasseurs qui abandonnent les efforts en faveur de l’espèce !
Seul le repeuplement peut sauver l’espèce dans ces conditions. Les repeuplements classiques ne donnent pas toujours de bons résultats et sont critiqués par les puristes…
Nous avons démontré à plusieurs reprises comment on peut espérer implanter en un été de bonnes densités de perdrix avec la méthode « poules naines ». Les techniques de repeuplements avec poules naines sont anciennes, elles ne sont pas qu’une méthode d’élevage ! Elles permettent surtout l’adoption des petites perdrix par les quelques perdreaux sauvages restants. Les taux de survie sont alors voisins de 80%, 6 mois après le lâché ! Seuls quelques mètres carrés suffissent (une pelouse ,un garage ,une remise) pour élever une compagnie de 25 ou 30 perdreaux jusqu’à l’âge de 4 semaines.( époque du lâché).
Mais avant de se lancer dans un élevage ,il faut préparer le terrain !
1) LA GUERRE AUX PREDATEURS
- Toutes les formes (piégeage, déterrage,tir)
- Toutes les espèces autorisées!
- Toute l’année (surtout en période de chasse)
Pour cela prévoir des moyens :
- Indemnisation et reconnaissance du travail des régulateurs par les autres chasseurs!
- Répartition des tâches
- Piégeage de proximité
POURQUOI ?
- Toutes les études européennes ont pour conclusion la prédation représente 80 % de la mortalité du petit gibier!
- La chasse pour la perdrix ne représente que 3 % des pertes…… Vous pouvez toujours arrêter de chasser cela ne changera pas la situation! Lorsque les densités sont faibles, le plan de chasse perdrix ne change rien ! Au contraire toutes les bonnes volontés jettent l’éponge!
2) AGRAINAGE INTENSIF
- Le but fournir une nourriture saine et abondante
- Effet dissuasif des zones à risque
- Diminuer le territoire vital des espèces
- Diminuer la prédation
- par une meilleure condition physique des animaux
- par une augmentation des proies (petits oiseaux, micromammifères)
- par une diminution du temps de recherche de nourriture
L’agrainage c’est toute l’année sauf en été!
3) AMENAGER LE MILIEU :
C’est très difficile car les chasseurs n’ont pas la maîtrise foncière des chasses!
Cela demande beaucoup de temps, d’énergie et de finances!
Cela n’apporte pas beaucoup d’amélioration si la régulation des prédateurs n’est pas intensive, voir même le contraire dans certain cas!
On peut créer des buissons artificiels avec des tas de branches en bordure de chemin dans les jachères en herbes.
On peut payer aux agriculteurs partenaires, la plantation de cultures à gibier sur la base de leur revenu à l’hectare. Ces aménagements permettent la création de repères et de refuges pour les perdrix !
4) LE REUPEUPLEMENT AVEC POULES NAINES :
- Les repeuplements et lâchers sous poules naines ont pour originalité de mener dans la nature des jeunes faisans ou jeunes perdrix âgés de moins de 4 semaines!
- La particularité chez la perdrix grise c’est l’adoption de ses jeunes oiseaux en quelques jours par les sauvages
- La particularité chez le faisan c’est sa sédentarisation à quelques hectares et l’apprentissage du perché!
Cette méthode rend possible élevage des oiseaux avec très peu de moyens. Le fond de son jardin ou son garage suffisent. 3m² seulement sont nécessaires pour une compagnie. Il faut utiliser de préférence des poules de race « PICTAVE » pour les faisans car elles sont lâchées avec leur progéniture et apprennent aux faisandeaux à se brancher. Des nègres soies peuvent être utilisées pour les perdreaux car elles n’ont pas besoin de voler car on ne les lâche pas ! Elles sont en plus très douces. Les poussins faisandeaux ou perdrix achetés à 1 jour chez l’éleveur sont placés sous lampe de leur naissance à leur adoption à 0 à 10 jours. 2 lampes sont nécessaires au cas ou une s’arrêterait. Pour les perdrix, 4 jours sont nécessaires afin qu’ils soient suffisamment développés et pour les faisans dés le 1 jour. L’adoption va pouvoir se faire par une poule qui couve depuis 15 jours minimum. Elle est alors fiévreuse ! Comment savoir si celle-ci est prête ? En passant la main dessous, si elle glousse et ne se sauve pas, c’est bon. De préférence à la tombée de la nuit, placer 2 ou 3 poussins sous une poule dans une caisse qui lui laisse peu de place de chaque coté d’elle. Revenir 1h après. Si les poussins sont bien sous la poule, elle les a adoptés, vous pouvez mettre le reste de la couvée. Pour les faisans, on peut placer 15 à 20 faisandeaux par poule, pour les perdrix, 20 à 30 poussins.
Dès le lendemain, la compagnie est placée dans les boites d’élevage. A 15 jours, les oiseaux doivent être placés dans une caisse abri avec un parcours de l1mxL2mxh0.5m. Un toit en plexiglas permet de réchauffer la caisse.
Si la météo le permet, la famille recomposée peut être emmenée sur le terrain à l’âge de 3/4 semaines. Pour des perdreaux, il faut attendre que la moisson soit terminée. La poule et ses petits sont placés sous une mue de 2mx1mx0.5m de haut. Au bout de 48 heures, on peut ouvrir complètement pour les faisans. Pour les perdreaux il faut simplement soulever la mue avec des morceaux de bois de façon que les petits puissent sortir mais pas la poule. Sur le terrain, ils seront placés dans un couvert et si possible à proximité (500 m) d’un couple de perdrix ou d’un sujet isolé indistinctement mâle ou femelle..
L’adoption peut se faire en une heure mais plus généralement elle se réalise en moins d’une semaine selon la présence ou non de perdrix dans le secteur. Si l’adoption n’a pas lieu, la poule naine restera sur le terrain pendant au moins un à deux mois. Pour les faisans, la poule naine pourra être reprise 2 mois après avec une chatière et un coq comme appelant. .
Nous avons appliqué cette technique à des territoires très différents et nous avons obtenu les mêmes bons résultats .Soit passer de moins de 5 couples de perdrix à plus 20 couples le printemps suivant !
Des perdreaux et des quintaux s’est possible avec les poules naines!
Fort de son expérience l’ANCLATRA ADCPG va mettre en place des formations et visites de territoire sur le sujet ! Contact Pascal HARLAUT 03 26 48 05 10
Contact pour tous renseignements : 03 20 48 05 10 (Pascal HARLAUT)